L’École de droit de Paris, rétablie en 1804 après la coupure révolutionnaire, prend le titre de faculté de droit en 1808 et se développe rapidement, avec plusieurs milliers d’étudiants inscrits dès la première moitié du xixe siècle. Longtemps traitée comme un service extérieur du ministère de l’Instruction publique, la faculté de droit de Paris acquiert des marges d’autonomie en 1885 et en 1896 avec son insertion dans l’Université de Paris. Avec plus de 11 000 étudiants et étudiantes et 50 professeurs enseignant le droit et l’économie en 1939, la « vieille maison du Panthéon » rayonne comme la première faculté de droit du monde. En raison de la présence d’importants groupes nationalistes parmi les étudiants et de divisions politiques entre les professeurs, la faculté de droit connaît des conflits, dont certains sont liés à l’antisémitisme, notamment pendant et juste après l’affaire Dreyfus, ainsi que dans l’entre-deux-guerres. Les documents sur le décanat de Charles Lyon-Caen et sur les affaires Scelle et Jèze montrent ces clivages qui se sont révélés au grand jour pendant l’Occupation.
« Décret concernant l’organisation des Écoles de droit. Le Conseil d’État entendu. 4e jour complémentaire An XII (21 Septembre 1804) », dans Arthur Beauchamp, Recueil des lois et règlements sur l’enseignement supérieur : comprenant les décisions de la jurisprudence et les avis des conseils de l’Instruction publique et du Conseil d’État, Tome 1, Paris, Delalain frères, 1880
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
À la Révolution, les écoles de droit de l’Ancien Régime sont fermées. En 1804, un décret impérial autorise une douzaine de villes, dont Paris, à rouvrir une faculté de droit dans un cadre profondément réformé.
« [Loi relative à la constitution des universités, 10 juillet 1896] », Journal officiel de la République française, 28e année, no 187, 11 juillet 1896
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Adoptée sous la Troisième République, la loi du 10 juillet 1896 confère aux universités une personnalité juridique et établit une organisation nationale. En 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la faculté de droit de Paris continue de fonctionner sous ce cadre institutionnel.
« 868 Paris. – L’École de droit. – LL. »
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-295-25
Façade de la faculté de droit de Paris, construite entre 1771 et 1773 sous la direction de l’architecte Jacques-Germain Soufflot, en face du Panthéon. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce bâtiment demeure le siège de la faculté de droit.
« 208 – Paris – La faculté de Droit – P.P.C. Paris »
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-295-25
Façade de la faculté de droit de Paris, rue Saint-Jacques, construite sous la direction de l’architecte Louis-Ernest Lheureux entre 1876 et 1899. Cette façade fait partie des travaux de rénovation du Centre Panthéon, visant à étendre et unifier le bâtiment conçu par Jacques-Germain Soufflot au XVIIIe siècle.
« Tableau des jours et heures des cours pour le 1er semestre de 1937-1938 »
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-295-25
Tableau des jours et heures des cours pour le 1er semestre de 1937-1938 à la faculté de droit de Paris. Ce tableau illustre l’organisation des cours à une époque où le corps professoral, composé d’une quarantaine de professeurs, reflète déjà celui qui sera en place pendant la Seconde Guerre mondiale.
« Annexe au rapport annuel du doyen – étudiants année scolaire 1938-1939 », Archives de la faculté de droit, 1938-1939
Source Archives nationales, AJ/16/1785
Cette annexe au rapport annuel du doyen pour l’année scolaire 1938-1939 présente les statistiques sur le nombre d’étudiants à la faculté de droit, qui comptait 11 259 étudiants, dont 9 152 hommes et 2 107 femmes, faisant ainsi de cette faculté l’une des plus importantes de l’époque en termes d’effectifs.
« Faculté de droit 30-31 : carte d’étudiant de deuxième année – Mlle Pesche », 1930 (recto)
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-295-25
Exemple d’une carte d’étudiante de deuxième année délivrée à la faculté de droit de Paris pour l’année 1930-1931, représentant le type de carte utilisée à l’époque.
« Faculté de droit 30-31 : carte d’étudiant de deuxième année – Mlle Pesche », 1930 (verso)
Au tournant du siècle, l’affaire Dreyfus et le décanat de Charles Lyon-Caen
« [Intervention de M. Leveillé au sujet de l’affaire Dreyfus] », Journal officiel de la République française, Débats parlementaires, 24 décembre 1894
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
L’affaire Dreyfus marque la première expression publique d’antisémitisme à la faculté de droit de Paris. Les professeurs restent majoritairement silencieux après la condamnation de 1894 mais, Jules-Louis Léveillé, professeur de droit criminel et député de Paris (1893-1898), se distingue par ses prises de position virulentes contre Dreyfus. Lors d’un débat parlementaire, il fustige la législation en vigueur, qu’il juge « défectueuse » et « insensée », et réclame sans détour sa modification pour rétablir la peine de mort contre l’officier, suscitant l’approbation d’une partie de l’assemblée.
« L’après-midi – L’agitation – Le Parlement. – Les étudiants », La Presse, 65e année, no 2062, 19 novembre 1898
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Après la publication de « J’accuse » par Zola en 1898, l’agitation antidreyfusarde enfle au Quartier Latin. À la Faculté de droit de Paris les étudiants reprennent les invectives de la presse nationaliste contre Zola, traité de « traître » pour avoir dénoncé l’injustice du procès Dreyfus. Les cris hostiles et les manifestations révèlent l’emprise du nationalisme sur ces futurs magistrats, ironie cruelle pour une institution censée incarner l’impartialité du droit. Cette radicalisation préfigure les violences qui contraindront Zola à l’exil en 1898.
« Paris. – Faculté de Droit, une Séance du Conseil. – ND Phot. »
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-295-25
Charles Lyon-Caen, premier doyen juif de la faculté de droit de Paris, est élu en novembre 1906 dans un climat de réticences latentes. Malgré son large succès (23 voix sur 41), 17 professeurs lui préfèrent Henry Berthélemy, révélant une division persistante au sein de l’institution. Quelques mois après la réhabilitation de Dreyfus, ce scrutin témoigne peut-être des réticences d’une partie du corps enseignant à voir un juif diriger la prestigieuse faculté , ultime écho de l’antisémitisme qui avait marqué l’Affaire Dreyfus.
« Le doyen de la faculté de droit », Le Temps, 49e année, no 17687, 30 novembre 1909
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
En novembre 1909, le renouvellement du décanat de Charles Lyon-Caen à la faculté de droit de Paris révèle des tensions persistantes : si le conseil universitaire le soutient massivement (15 voix sur 16), l’assemblée facultaire oppose 21 bulletins blancs à ses 19 voix. Malgré cette défiance marquée, le ministre confirme son deuxième mandat, suivant la tradition qui veut que le candidat arrivé en tête soit nommé. Ce vote contrasté, trois ans après son élection historique comme premier doyen juif, souligne les réticences d’une partie du corps professoral.
« Le doyen de l’École de droit », Le Temps, 49e année, no 17690, 2 décembre 1909
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
La reconduction de Charles Lyon-Caen comme doyen aurait été marquée par une hostilité croissante parmi les professeurs et les étudiants. Deux incidents auraient expliqué les tensions : d’abord, une transmission controversée d’un blâme ministériel à des collègues, accompagnée de remontrances personnelles du doyen, provoquant une réunion houleuse où son autorité aurait été contestée. Ensuite, son intervention dans une affaire d’examen, où il aurait soutenu une plainte contre un jeune professeur au lieu d’apaiser le conflit. Ces épisodes, présentés à l’époque comme des abus d’autorité, auraient alimenté une défiance durable.
« À la faculté de droit », Le Temps, 49e année, no 17690, 3 décembre 1909
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Alors que la presse alimente les tensions autour du doyen Lyon-Caen (accusé dans certains articles d’arbitraire, comme le montrait l’article précédent), un professeur prend la parole dans Le Temps pour rectifier les faits : il dément catégoriquement avoir été blâmé par le doyen lors d’un litige d’examen, qualifiant au contraire leurs échanges de ‘très courtois’. Ce témoignage direct, publié au lendemain de manifestations étudiantes (vitres brisées, bancs incendiés), révèle le décalage entre les rumeurs et la réalité des pratiques universitaires, et questionne la fabrique médiatique de la crise.
« À l’École de Droit », L’Action française, 2e année, no 341, 7 décembre 1909
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
L’Action française, journal d’extrême-droite, relaie avec virulence les manifestations contre Charles Lyon-Caen en 1909. Son ton diffère radicalement de la presse modérée comme Le Temps : l’article emploie des expressions clairement antisémites pour viser le doyen, l’accusant de ‘déstabiliser l’institution’. La une, barrée du titre ‘À l’École de Droit’, dépeint Lyon-Caen lui-même comme une ‘menace’ pour l’ordre traditionnel, instrumentalisant l’agitation étudiante pour servir sa rhétorique nationaliste et xénophobe.
« Au Quartier Latin – La fermeture de la faculté de droit », L’Aurore, 13e année, no 4421, 10 décembre 1909
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Décembre 1909 : la faculté de droit de Paris ferme ses portes jusqu’en janvier après les manifestations étudiantes violentes. Les cours sont suspendus sur décision du ministre, tandis que des étudiants traitent le doyen Lyon-Caen d’« assassin » et parcourent le Quartier Latin en perturbant l’ordre public. Le journal L’Aurore révèle aussi une mesure inédite : le report des inscriptions pour écarter les « perturbateurs occasionnels », preuve que l’administration tente de reprendre le contrôle.
« La démission de M. Lyon-Caen », L’Action française, 3e année, no 39, 8 février 1910
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Janvier 1910 : L’Action française célèbre avec virulence la démission de Charles Lyon-Caen, qualifié de « faux doyen » et attaqué pour son identité juive. Le journal antisémite et nationaliste attribue cette victoire aux étudiants d’extrême-droite, présentés comme les artisans d’une « purge » contre ce « traître à la nation ». L’article, signé Maurice Pujo, cofondateur du mouvement, révèle l’idéologie xénophobe du journal : Lyon-Caen y est décrit comme un « esclave du pouvoir » et un « métèque », tandis que sa chute est comparée à celle du professeur Thalamas (cible précédente des antidreyfusards).
« Le doyen de la faculté de droit », Le Temps, 50e année, no 17757, 9 février 1910
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Février 1910 : la lettre de démission de Charles Lyon-Caen, publiée dans Le Temps, révèle les tensions persistantes à la faculté de droit de Paris. Bien que réélu en novembre 1909, le premier doyen juif de l’institution clôt son mandat en invoquant des raisons de ‘dignité’ et la nécessité d’une ‘cohérence majoritaire’ avant l’élection des délégués universitaires. Ce document officiel, sobre et mesuré, contraste avec les attaques antisémites, comme celles du document précédent, dont il fait l’objet dans la presse d’extrême-droite.
« [Manifestation contre le cours de M. Scelle] », 28 mars 1925
Agence Rol – 99473
L’entre-deux-guerres à la faculté de droit de Paris est une période d’agitation intense, où manifestations étudiantes et débats politiques animent les couloirs. Cette photographie documente l’une des violentes protestations contre la nomination du professeur Georges Scelle en 1925, première grande crise universitaire de la période. Avec le boycott de Gaston Jèze en 1935-1936, ces deux affaires révèlent une institution tiraillée entre conservatisme traditionnel et montée des extrémismes.
« Une manifestation à la faculté de droit », Le Temps, 65e année, n°23.222, 11 mars 1925
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
La nomination de Georges Scelle, en mars 1925, à la chaire de droit international provoque une émeute étudiante. Pourtant parfaitement légale, cette décision rompt avec l’usage : le conseil facultaire avait classé Louis Le Fur en première ligne, mais le ministre François Albert choisit Geroges Scelle (second sur la liste), suspecté de favoritisme pour ses liens avec le Cartel des gauches. Les étudiants d’extrême-droite, criant au « fait du prince », perturbent son cours inaugural (pétards, sifflets), obligeant l’intervention de 200 policiers. .
La véridique et piteuse complainte du ministriculet Franciscus Albertus, 1925
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-295-25
1925 : Ce tract antisémite et diffamatoire, publié par l’Étudiant Français (branche étudiante de l’Action française), circule dans la faculté de droit après la nomination de Georges Scelle. C’est une véritable campagne qui se met en place, entre tracts et manifestations. La chanson moque François Albert, ministre de l’Instruction publique, l’accusant de favoritisme envers Scelle en raison de supposées connivences politiques. Le texte, truffé d’insultes (‘ministricule’, ‘cuistre’) et de sous-entendus antisémites (‘Israël aussi’), révèle la violence rhétorique déployée contre les républicains.
« [Manifestation à la faculté de droit] », 28 mars 1925
Agence Rol – 99467
Au-delà de la campagne diffamatoire, l’affaire Scelle est marquée par de violents affrontements récurrents entre étudiants d’extrême-droite et forces de l’ordre. On peut en voir un exemple dans cette photographie prise devant la faculté de droit de Paris : les étudiants, armés de lourdes cannes, qu’ils utilisent comme matraques, n’hésitent pas à aller au conflit avec les policiers. Les blessés sont fréquents.
« [Fermeture de la faculté de droit] », 1 avril 1925
Agence Meurisse – 21646A
Le doyen Henry Berthélemy, suspendu par le ministre François Albert pour son incapacité à maintenir l’ordre, devient malgré lui le symbole de la révolte étudiante. Depuis son balcon, il assiste aux acclamations des manifestants d’extrême-droite qui voient en lui un allié, les forces de l’ordre n’étant pas intervenues dans l’enceinte de la faculté. Cette scène paradoxale précède la victoire des manifestants : Georges Scelle, cible de leur colère, finit par abandonner sa chaire de droit international au profit de Louis Le Fur.
« La Patrie en Danger », Jeunesse patriotes, 5 février 1934
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-269
1934 : neuf ans après les émeutes contre Georges Scelle, la faculté de droit reste un foyer de l’agitation d’extrême-droite. Ce tract des Jeunesses patriotes, diffusé dans les couloirs de la faculté, appelle au soulèvement du 6 février contre ‘la patrie en danger’. Ce fameux 6 février 1934 où des militants tentent de prendre d’assaut l’Assemblée nationale, déclenchant des affrontements meurtriers avec les forces de l’ordre (plus d’une dizaine de morts). Si l’émeute finale rassemble divers groupes d’extrême-droite (pas seulement étudiants), sa diffusion dans l’université montre comment les réseaux ayant harcelé Scelle en 1925 ont contribué à la radicalisation générale des années 1930.
« [Intervention de Gaston Jèze] », Procès verbal, 88e session du conseil, Société des nations , 5 septembre 1935
Source UN-Geneva, R3653-1-15227-19411
Septembre 1935: l’affaire Jèze éclate lorsque Gaston Jèze, professeur à la faculté de droit de Paris, au côté de Teclé Hawariate, tous deux représentants de l’Ethiopie à la Société des Nations, prennent la défense de l’Éthiopie contre l’invasion italienne. Gaston Jèze se montre dans ce procès-verbal particulièrement opposé à la politique et aux orientations de Mussolini. Cette prise de position déclenche à son retour en France une violente campagne de presse et des manifestations étudiantes qui culminent avec le boycott de ses cours en 1935-1936.
« [Intervention de Gaston Jèze] », Procès verbal, 88e session du conseil, Société des nations , 5 septembre 1935, (suite)
Source UN-Geneva, R3653-1-15227-19411
Le discours véhément de Gaston Jèze pour l’Éthiopie provoque un scandale car en qualifiant l’invasion italienne de « guerre d’extermination » et en dénonçant les « tactiques puériles » de Mussolini, il pousse le représentant italien à quitter la salle. Sa dénonciation des manœuvres dilatoires de Mussolini lui valent par la suite les foudres de l’extrême-droite française.
« [Intervention de Gaston Jèze] », Procès verbal, 88e session du conseil, Société des nations , 5 septembre 1935, (fin)
Source UN-Geneva, R3653-1-15227-19411
« M. Gaston Jèze ne peut ouvrir son cours », Le Temps, 75e année, n°27.101, 15 novembre 1935
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Comme le relate cet article, la rentrée à la faculté de droit tourne au siège : Gaston Jèze, empêché par des étudiants hurlant « Jèze, sac au dos ! », ne peut ouvrir son cours. Ces chahuts systématiques, malgré la fermeture temporaire de la faculté, forcent le professeur à capituler en mars 1936. Il finit alors par enseigner dans l’isolement du Musée pédagogique, ultime retraite d’un intellectuel traqué par les ligues. Cette défaite symbolise l’effondrement de l’autorité universitaire face à l’extrême-droite des années 1930.
« [Caricature du professeur Gaston Jèze] », circa 1935
Source Bibliothèque interuniversitaire Cujas, ARCH-295-25
La caricature comme arme politique : cette attaque contre Gaston Jèze dépasse la satire traditionnelle des professeurs. Transformé en bouc émissaire, il est attaqué ad hominem.
« Une mascarade à la faculté de droit », Le Temps, 76e année, no 27186, 19 février 1936
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
La farce raciste des étudiants : déguisés en « Éthiopiens » grotesques, selon cet article, ils parodient le négus pour humilier Jèze. Cette mascarade, tolérée dans l’enceinte même de la faculté, révèle l’atmosphère délétère des années 1930. Aucune sanction ne suit, preuve que le racisme colonial et l’antisémitisme (Jèze était perçu comme « juif » par l’extrême-droite) sont désormais des comportements admis dans la vie universitaire.